Ellie était assise sur son banc de pierre blanc. Elle attendait. Elle attendait que quelqu’un vienne lui ouvrir la porte. La porte du jardin secret. Ce jardin était tellement secret qu’elle avait oublié comment on en sortait. C’était un petit jardin, entouré de quatre énormes murs de pierre blanche. On ne les voyait plus à cause des plantes grimpantes et des arbres gigantesques.  Au milieu du jardin, il y avait ce banc, et en face du banc, il y avait une fontaine. Ellie venait y boire tous les matins et tous les soirs.  Il ne s’y trouvait pas d’arbres fruitiers, seulement un immense hêtre féerique derrière le banc, qui faisait de l’ombre.  Des chênes millénaires bordaient les murs du jardin. On pouvait même tomber sur un petit étang entouré de saules pleureurs si on se promenait vers le bas du jardin. Cela faisait un peu moins de dix ans qu’Ellie s’était aventurée ici. C’était le jour de son anniversaire, elle venait d’avoir dix ans, elle était allée se promener dans la forêt pour fêter ça. C’était la première fois qu’elle avait le droit de s’y rendre seule. Elle suivi le chemin qu’elle avait l’habitude d’emprunter avec son papa le garde forestier. Jusqu’au moment où elle aperçut un sentier qu’elle n’avait jamais vu et qui semblait être illuminé de toutes parts. Elle hésita un moment puis se dit qu’elle connaissait la forêt comme sa poche et qu’elle ne risquait rien. Mais au bout d’une demi-heure de marche, elle du admettre qu’elle était perdue et qu’elle ne savait pas revenir en arrière. C’est à ce moment-là qu’elle aperçut la magnifique porte de chêne massif du jardin. Elle crut qu’il s’agissait d’une maison et voulut demander son chemin. Mais il n’en était rien, elle se retrouva coincée là, sans aucun espoir de s’en retourner chez elle. Elle comprit vite que l’eau de la fontaine était magique, car quand elle en buvait, ne serait-ce qu’une gorgée, elle ne ressentait plus ni la soif, ni la faim, ni la fatigue.  Elle voulut trouver une issue mais elle fit vite le tour du jardin. Il n’y avait que cette grosse porte en bois qui refusait de s’ouvrir. Elle s’assit alors sur le banc et attendit qu’on la sauve. Personne ne vint. Elle se résigna donc à passer le restant de ces jours à cet endroit. Ce n’était pas si mal. Rassurez-vous, elle ne s’ennuyait pas du tout, car en plus d’être secret, cet endroit était aussi magique. Chaque jour, Ellie vivait une histoire différente. Elle avait déjà vécu à la place de 3561 autres personnes. Hier, elle était devenue un mécanicien fauché et père de cinq enfants. Ellie avait vécu des moments agréables et d’autres beaucoup moins. Ce qui la rendait assez triste, c’est qu’elle ne pouvait rien y faire. Quand elle était dans le corps d’une personne, elle ne pouvait rien contrôler. C’était comme regarder un film en trois dimensions, à part qu’on ne peut pas arrêter quand ça fait peur. Elle se demandait bien quel allait être le thème d’aujourd’hui…

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50-ans-de-Tyrannie

Voilà, ce blog a un an !!!

J’avoue que je ne post pas aussi souvent que ce que je voudrais… Je pense que je ne met pas non plus assez d’éléments personnels mais c’est vrai que c’est difficile quand on sait que des tas d’inconnus et même des personnes que l’on connaît vont lire nos petits secrets.

J’en profite aussi pour faire un gros bisous à ma petite cousine Justine. Joyeux anniversaire cousine !!! Et si tu vois ce post, je suis vraiment désolée de ne pas pouvoir venir ce week-end pour ton anniversaire mais j’ai quelque chose de prévu depuis longtemps et je ne peux pas l’annuler. Mais ne t’inquiète pas, je te le fêterais comme il se doit la semaine prochaine au col de la biche !!!

Une vieille légende hindoue raconte qu’il y a eu un temps où tous les hommes étaient des dieux.

Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahmâ, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver.

Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette. Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci :

« Enterrons la divinité de l’homme dans la terre. »

Mais Bramâ répondit :

« Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la trouvera. »

Alors les dieux répliquèrent :

« Dans ce cas, jetons la divinité dans la profondeur des océans. »

Mais Bramâ répondit à nouveau :

« Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il la trouvera et la remontera à la surface. »

Alors les dieux mineurs conclurent :

« Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour. »

Alors Bramâ dit :

« Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme, nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher. »

Depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

CE JOUR marque le 50e anniversaire du soulèvement pacifique du peuple tibétain contre la répression communiste chinoise au Tibet. Depuis mars dernier, d’importants mouvements de contestation pacifique se sont manifestés dans tout le Tibet. La majorité des participants étaient des jeunes gens nés et élevés après 1959, qui ne connaissaient rien d’un Tibet libre. Toutefois, nous pouvons être fiers que leur action repose sur la ferme conviction, qui perdure d’une génération à l’autre, de servir la cause du Tibet. Cette action sera une source d’inspiration pour ceux qui, dans la communauté internationale, portent un intérêt tout particulier à la question du Tibet. Nous rendons hom mage et nous offrons nos prières à tous ceux qui sont morts, ont été torturés et ont enduré des souffrances terribles pendant la crise de l’année passée au nom de la cause tibétaine et depuis que notre lutte a commencé.

Vers l’année 1949, les forces communistes commencèrent à pénétrer dans les régions Nord-est et Est du Tibet (le Kham et l’Amdo) et, en 1950, plus de 5000 soldats tibétains ont été massacrés. Au vu de la situation qui régnait alors, le gouvernement chinois choisit une politique de libération pacifique, qui, en 1951, conduisit à la signature de l’Accord en 17 Points et de son annexe. Depuis lors, le Tibet se trouve placé sous le contrôle de la République populaire de Chine. Cependant, cet accord indiquait précisément que la religion, la culture et les valeurs traditionnelles du Tibet seraient préservées.

Entre 1954 et 1955, j’ai rencontré à Pékin la plupart des hauts dignitaires politiques et militaires du Parti communiste chinois, avec à leur tête le président Mao Tsétoung. Au cours des discussions concernant les moyens de stimuler le développement social et économique au Tibet, tout en y préservant le patrimoine religieux et culturel, Mao Tsétoung et tous les autres chefs acceptèrent la création d’un comité préparatoire pour la mise en place de la région autonome, comme le stipulait l’Accord, plutôt que l’établissement d’une commission administrative militaire. Mais à partir de 1956, la situation se détériora avec l’imposition au Tibet de politiques ultra-gauchistes avec pour résultat l’abandon des promesses faites et des décisions prises précédemment par les hautes autorités. La mise en place imposée de force de la prétendue  “réforme démocratique” dans les régions du Kham et de l’Amdo au Tibet, qui était en totale décalage avec les conditions existantes, n’amena que chaos et destruction. Au Tibet central, les autorités chinoises violèrent les termes de l’Accord en 17 Points de façon délibérée et avec brutalité. Leurs tactiques agressives et violentes ne firent que s’aggraver de jour en jour. Ces tristes événements ne la issèrent au peuple tibétain qu’une seule alternative, celle d’un soulèvement pacifique le 10 mars 1959. Les autorités chinoises répondirent avec une violence sans précédent qui causa la mort, l’arrestation et l’emprisonnement de dizaines de milliers de Tibétains dans les mois qui suivirent. A la suite de quoi, accompagné par un petit groupe de hauts fonctionnaires du gouvernement tibétain, y compris quelques Kalons (ministres), je choisis l’exil vers l’Inde. A ma suite, presque cent mille Tibétains prirent le chemin de l’exil vers l’Inde, le Népal et le Bhoutan .. Durant leur fuite et au cours des mois qui suivirent, ils eurent à affronter des difficultés inimaginables, qui n’ont jamais été oubliées.

Une fois le Tibet occupé, le gouvernement communiste chinois s’engagea dans une série de campagnes violentes et répressives visant à instaurer  la réforme démocratique, la lutte des classes, la création de communes populaires, la Révolution culturelle, la loi martiale, et plus récemment la rééducation patriotique et les campagnes “frapper fort”. Ces campagnes amenèrent un tel niveau de souffrance pour les Tibétains que leur vie devint littéralement un enfer. Le résultat immédiat de ces campagnes fut la mort de centaines de milliers de Tibétains. La lignée du Bouddha Dharma fut brisée. Des milliers de centres religieux et culturels, comme les monastères et les temples, furent complètement détruits. Des monuments et des bâtiments historiques furent démolis. Les ressources naturelles furent exploitées à tort et à travers. Aujourd’hui, le fragile environnement du Tibet est pollué ; la déforestation massive a détruit les forêts et la vie animale, le yack sauvage et l’antilope tibétaine notamment, sont menacés d’extinction.

Les 50 dernières années ont amené d’incroyables souffrances et la destruction à la terre et au peuple tibétains. Même aujourd’hui, les Tibétains au Tibet vivent dans un constant état de peur, faisant sans cesse l’objet de soupçon de la part des autorités chinoises. Aujourd’hui, la religion, la culture, la langue et l’identité, toutes choses que les générations successives de Tibét ains ont toujours considéré comme des biens plus précieux que leur propre vie, sont aussi menacés de disparaître. En bref, les Tibétains sont considérés comme des criminels qui méritent la mort. La tragédie du peuple tibétain a été rapportée au gouvernement chinois en 1962 dans la pétition (de 70000 caractères) du regretté Panchen Rinpotché. Ceci fut réitéré par lui dans un discours prononcé à Shigatsé en 1989, peu de temps avant sa mort ; il y disait notamment que ce que nous avons perdu sous l’autorité du régime communiste dépasse de loin ce que nous y avons gagné. De nombreux Tibétains, objectifs et concernés, se sont eux aussi exprimé sur les souffrances du peuple tibétain. Même Hu Yaobang, Secrétaire du Parti communiste, à son arrivée à Lhassa en 1980, a clairement admis ces erreurs et a présenté des excuses aux Tibétains. De nombreuses infrastructures telles que routes, aéroports, voies ferrées, etc…, qui semblent avoir apporté du progrès dans les diverses régions du Tibet, furent entreprises en réalité dans le dessein politique de siniser le Tibet. Le coût disproportionné en est la destruction de l’environnement et du mode de vie tibétain.

Quant aux réfugiés tibétains, bien qu’au début nous ayons eu à faire face à de nombreux problèmes, comme de grandes différences climatiques, des langues inconnues de nous et la difficulté de gagner notre vie, nous sommes parvenus à nous installer en exil. Grâce à la générosité des pays qui nous ont accueillis, de l’Inde en particulier, les Tibétains ont pu recommencer à vivre libres et sans peur. Nous avons pu subsister et préserver notre religion et notre culture. Nous avons pu offrir à nos enfants une éducation à la fois moderne et traditionnelle et nous avons entrepris des efforts pour trouver des solutions à la question du Tibet. Il y a eu encore d’autres effets positifs : une compréhension plus profonde du bouddhisme tibétain, avec son insistance sur la compassion, qui constitue une contribution positive de par le monde.

Immédiatement après notre arrivée en exil, je me s uis mis à travailler pour promouvoir la démocratie au sein de la communauté tibétaine en établissant un Parlement tibétain en exil en 1960. Depuis lors, nous avons graduellement progressé dans la voie de la démocratie et aujourd’hui notre administration en exil est devenue une démocratie à part entière avec sa charte écrite et un corps législatif. Ceci est effectivement quelque chose dont nous pouvons tous être fiers.

Depuis 2001, nous avons institué un système par lequel le gouvernement politique des exilés tibétains est directement élu par un ensemble de procédures semblable à celles que l’on trouve dans les autres systèmes démocratiques. Actuellement, le Kalon Tripa (Premier ministre élu au suffrage direct) entame son second mandat. En conséquence, mes propres responsabilités administratives quotidiennes s’en trouvent réduites et aujourd’hui, je suis dans une condition de semi-retraite. Toutefois, travailler pour la juste cause du Tibet relève de la responsabilité de tout Tibétain et tant que je vivrai je servirai cette cause.

En tant qu’être humain, mon engagement majeur est de servir les valeurs humaines; c’est ce que je considère comme la condition essentielle à une vie heureuse au niveau individuel, familial et communautaire. Dans le cadre de ma pratique religieuse, mon deuxième engagement est la promotion de l’harmonie inter-religieuse. Mon troisième engagement est bien sûr la question du Tibet. Cela se justifie en premier lieu parce que je suis tibétain et que l’on m’appelle Dalaï-Lama; d’une façon plus importante, cela s’explique par la confiance que les Tibétains, à l’intérieur comme à l’extérieur du Tibet, m’accordent. Voilà donc les trois engagements majeurs que je garde toujours présents dans mon esprit.

En plus de veiller au bien-être de la communauté tibétaine en exil, et elle va tout à fait bien, la mission principale de l’administration centrale tibétaine a été de travailler à la résolution de la question du Tibet. Après avoir mis au point, en 1974, la politique de la Voie Médiane, mutuellement favorable, nous étions prêts à répondre positivement à la proposition de pourparlers émise par Deng Xiaoping en 1979. De nombreuses conversations se succédèrent et des délégations d’enquêtes furent envoyées. Malheureusement, celles-ci n’apportèrent aucun résultat concret et les contacts formels furent interrompus en 1993.

Ensuite, en 1996-97, nous avons effectué un sondage d’opinion auprès des Tibétains en exil et rassemblé des suggestions au Tibet, lorsque cela était possible, concernant une proposition de referendum permettant aux Tibétains de déterminer, à leur gré, la direction future de notre lutte pour la liberté. A la lumière des résultats obtenus et des suggestions venues du Tibet, nous décidâmes de poursuivre la politique de la Voie Médiane.

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Depuis que les contacts ont été rétablis en 2002, nous en tenant au seul canal officiel et suivant un programme unique, nous avons participé à une série de 8 rencontres avec les autorités chinoises.  De surcroît, nous avons présenté un Memorandum sur une Autonomie réelle pour le peuple tibétain, en précisant que les conditions de l’autonomie de région au plan national, telle qu’elle est exprimée dans la Constitution chinoise, seraient réalisées grâce à la mise en place de ses lois sur l’autonomie. L’insistance chinoise à nous faire accepter le Tibet comme faisant partie de la Chine depuis des temps réculés est non seulement fondée sur une erreur, mais elle est également déraisonnable. Nous ne pouvons pas changer le passé, qu’il ait été bon ou mauvais. Déformer l’histoire est inconvenant.

Nous devons regarder de l’avant et nous employer au bien-être de tous. Nous, Tibétains, recherchons une autonomie légitime et positive, un accord par lequel les Tibétains pourraient vivre à l’intérieur des structures de la République populaire de Chine. Satisfaire aux aspirations du peuple tibétain permettra à la Chine de trouver stabilité et unité. De notre côté, nous n’exprimons aucune revendication se fondant sur l’histoire. Si l’on se reporte à l’histoire, il n’existe aucun pays au monde aujourd’hui, et cela inclut la Chine, dont le statut territorial soit demeuré de tout temps inchangé et aucun qui puisse demeurer inchangé.

Notre souhait que tous les Tibétains soient réunis sous l’autorité d’une administration autonome unique s’accorde avec l’objectif même du principe de l’autonomie de région au plan national. Cela répond aux besoins fondamentaux des deux peuples, tibétain et chinois. La constitution chinoise, ainsi que des lois et règlementations s’y référant, ne s’opposent en rien à cette réalisation et de nombreux leaders du gouvernement central chinois ont admis cette aspiration profonde. Au moment de la signature de l’Accord en 17 Points, le Président Zhou Enlai a reconnu que cela était une demande raisonnable. En 1956, au moment de la constitution du Comité préparatoire pour la Région autonome du Tibet, le Vice-Président Chen Yi, en montrant une carte, déclara que si Lhassa pouvait devenir la capitale de la Région autonome du Tibet, rassemblant les régions tibétaines des autres provinces, cela contribuerait au développement du Tibet et de l’amitié entre les peuples tibétain et chinois. C’était là une opinion partagée par le Panchen Rinpotché et nombre de cadres et érudits Tibétains. Si les leaders chinois avaient eu des objections à nos propositions, ils auraient pu à ce moment-là donner leurs raisons et offrir d’autres alternatives, mais ils ne le firent pas. Je suis déçu que les autorités chinoises n’aient pas répondu de façon appropriée à nos efforts sincères pour la réalisation du principe d’une vraie autonomie régionale nationale pour tous les Tibétains, dans le cadre de la constitution de la République populaire de Chine.

En dehors du fait que le processus actuel de dialogue sino-tibétain n’a apporté aucun résultat concret, nous avons assisté à une réaction brutale aux manifestations tibétaines qui ont bouleversé l’ensemble du Tibet depuis le mois de mars de l’année dernière. C’est afin de recueillir l’opinion de tous sur la voie à suivre pour l’avenir, que nous avons tenu une Réunion spéciale des Tibétains en exil en novembre 2008. Nous nous sommes aussi efforcés, dans la mesure du possible, d’obtenir des suggestions de la part des Tibétains au Tibet. Le résultat de cette enquête a montré que dans leur grande majorité les Tibétains sont très favorables à la continuation de la politique de la Voie Médiane. Nous gardons donc le cap de cette politique avec une conviction renouvelée et nous poursuivons nos efforts en vue de la création de l’autonomie régionale reconnue au plan national pour tous les Tibétains.

Depuis des temps immémoriaux, les peuples tibétain et chino is sont voisins. A l’avenir aussi, nous devrons vivre ensemble. Il est donc impératif que nous co-existions dans l’amitié.

Depuis l’occupation du Tibet, la Chine communiste a sans cesse publié une propagande mensongère sur le Tibet et son peuple. C’est pourquoi, au sein des populations chinoises, bien peu de Chinois ont une compréhension précise du Tibet. Il est, en vérité, bien difficile pour eux de connaître la vérité. De plus, les leaders ultra-gauchistes chinois ont depuis mars de l’année dernière entrepris une immense campagne de propagande dans l’intention de diviser les deux peuples et de créer de l’animosité entre eux. Il est triste de constater que cet effort a porté ses fruits en créant dans l’esprit de nos frères et soeurs chinois une impression négative des Tibétains. C’est pourquoi, comme je l’ai déjà fait de nombreuses fois, je voudrais à nouveau recommander à nos frères et soeurs chinois de ne pas se laisser influencer par une telle propagande, mais au contraire de tenter de découvrir de façon impartiale les faits concernant le Tibet de fa7on à empêcher toute division entre nous. Les Tibétains doivent aussi s’efforcer de faire naître un lien d’amitié avec le peuple chinois.

Si l’on regarde les cinquante dernières années d’exil, on voit que nous avons traversé des hauts et des bas. Cependant, le fait que la question du Tibet soit toujours dans l’actualité et que la communauté internationale y prenne un intérêt sans cesse croissant est en soi une réussite. Si l’on considère la situation dans cette perspective, je suis certain que la justice prévaudra à la condition de rester sur la voie de la vérité et de la non-violence.

Alors que nous commémorons 50 ans d’exil, il nous faut avant tout exprimer notre profonde gratitude aux gouvernements et aux peuples des différents pays qui nous ont accueillis et où nous vivons. Non seulement nous nous conformons aux lois de ces pays d’accueil, mais nous nous conduisons de façon à constituer une valeur positive pour ceux-ci. De même, dans nos efforts pour faire aboutir la cause du Tibet et maintenir sa religion et sa culture, il nous faut définir notre vision future et notre stratégie en nous inspirant de notre expérience passée.

Je dis toujours qu’il nous faut espérer le meilleur et nous préparer au pire. Que nous nous placions dans une perspective mondiale ou dans le contexte des événements en Chine, nous avons des raisons d’espérer une résolution rapide de la question du Tibet. Mais nous devons en même temps nous préparer à l’éventualité d’une lutte qui durerait longtemps. Pour cela, nous devons nous concentrer essentiellement sur l’éducation de nos enfants et la formation de professionnels dans des secteurs variés. Nous devons aussi nous concentrer sur l’environnement et la santé et pousser notre compréhension et notre pratique des méthodes de non-violence au sein de toute la=2 0population tibétaine.

Je voudrais profiter de l’occasion qui m’est donnée ici pour exprimer toute ma gratitude envers les chefs de gouvernement des états, le gouvernement central et le peuple Indien, qui, en dépit des difficultés et obstacles auxquels ils ont à faire face, ont toujours offert soutien et assistance aux Tibétains en exil au cours de ces 50 années. Leur gentillesse et leur générosité est immense. Je voudrais aussi remercier les responsables, les gouvernements et les peuples qui forment la grande communauté internationale, ainsi que les nombreux groupes de soutien au Tibet, pour leur soutien indéfectible. Puissent tous les êtres vivants vivre dans la paix et le bonheur.

Sa Sainteté le Dalaï Lama

Le 10 mars 2009

Traduit de l’anglais en français par le Bureau du Tibet, Paris.

Voilà un bel exemple de tolérance envers les autres réligions ! « Il apparaît clairement que les diverses traditions religieuses – malgré des perspectives et des philosophies différentes – présentent toutes un potentiel spirituel susceptible d’aider les hommes en répondant à leurs aspirations et en leur proposant d’accéder au bonheur. Néanmoins, étant donné l’extrême diversité des êtres humains, leurs nombreuses différences et la variété de leurs tempéraments, les traditions religieuses du monde ne sauraient se ressembler. Et il faut se féliciter de cette diversité ».

Dans ce livre, le Dalaï-Lama donne des conseils sur le dialogue entre les différentes confessions, sur la méditation et comment parvenir au calme mental, sur la charité, l’amour et la compassion. Il énumère aussi les qualités pour lesquelles un guide spirituel doit être choisi et il présente l’objectif des bouddhistes : vaincre l’ignorance, parvenir à l’état de claire lumière et atteindre le nirvana (« accomplissement hinayana de l’état d’arhat, ou de libération individuelle du samsara. Cet état de sérénité parfaite et d’illumination marque l’extinction du karma, des émotions pertubatrices, de tout désir et de toute pensée »).

Quelques définitions :

Hinayana : « désigne l’une des deux principales écoles du bouddhisme, fondée sur les premiers enseignements du Bouddha ; le but est le nirvana personnel, et la voie consiste principalement en la pratique de trois entraînements supérieurs : l’éthique, la concentration et la sagesse ».

Arhat (destructeur de l’ennemi ou celui qui détruit ses passions) : « pratiquant qui a accompli la voie du Hinayana. Il a détruit les émotions pertubatrices telles que l’attachement, la colère, l’ignorance, etc. »

Samsara : « existence cyclique ».

Karma (action) : « processus d’évolution déterminé par les actions du corps, de la parole et de l’esprit. Le karma est la loi inéluctable de cause à effet. Tout ce qui arrive est la conséquence du passé. Chaque action, chaque pensée, fût-elle insignifiante, sème une graine qui, un jour, mûrira. Ainsi, une action négative produit la graine de la souffrance future, et une action fondée sur la bonté, la graine du bonheur ».

Voilà, ce livre est très intéressant. Il n’y a qu’un terme que je n’ai pas compris, c’est la vacuité. Quand on cherche dans le dictionnaire, on trouve ceci : « Rare. Etat de ce qui est vide ». Dans le livre, ça se rapporte à une sorte de non-existence des objets. « Ce qui se manifeste en relation d’interdépendance avec d’autres facteurs se manifeste par rapport à quelque chose d’autre. Cela prouve que l’objet n’existe pas de façon intrinsèque ». Mais apparemment les bouddhistes méditent là-dessus pendant des heures, c’est qu’il faut sans doute du temps pour le comprendre.

Voilà un film (ou plutôt documentaire) qui secoue un peu, et même beaucoup !!!

Voici un petit résumé :

« La courageuse initiative d’une municipalité du Gard, Barjac, qui décide d’introduire le bio dans la cantine scolaire du village. Le réalisateur brosse un portrait sans concession sur la tragédie environnementale qui guette la jeune génération : l’empoisonnement de nos campagnes par la chimie agricole (76 000 tonnes de pesticides déversées chaque année sur notre pays) et les dégâts occasionnés sur la santé publique. Un seul mot d’ordre : Ne pas seulement constater les ravages, mais trouver tout de suite les moyens d’agir, pour que, demain, nos enfants ne nous accusent pas. »

C’est vrai que j’étais déjà au courant que les produits qu’on nous vend en supermarché ne sont pas bons et que les industries feraient n’importe quoi pour gagner de l’argent mais on se dit toujours, oh, si tout le monde en mange c’est que ça ne doit pas être si mauvais que ça ! En fait, on ne fait que se trouver des excuses. La plupart des produits que je mange sont bio mais je n’hésite pas à faire une entorce au réglement ! Je crois qu’à partir de maintenant ce ne sera plus le cas. Il y a des tas de raisons qui font que chacun doit manger bio, il y a bien sûr l’argument très important de la santé mais pas seulement, parce que quand on voit qu’un yaourt doit parcourir 3000 km pour atterir dans nos assiettes, c’est qu’il y a un problème. Il faut lutter pour une alimentation qui ne gaspille pas les ressources de la planète !

Cette initiative de faire passer la cantine d’une école en bio est géniale. Cela devrait se faire partout ! Franchement, quand je vois ce qu’on mange à la fac… C’est quelque chose de très important. Autant pour ceux qui consomment que pour les cuisiniers. Comme on le voit dans le film, ouvreur de boîtes, ce n’est pas un métier très gratifiant ! Je pense que faire un jardin dans les écoles est aussi une bonne chose. Je pense qu’il faut renouer le lien avec la terre et apprendre à faire pousser ce qu’on mange. Parce qu’il n’y a pas que les maths ou le français dans la vie…

Dans ce communiqué de presse, Darcos donne des précisions sur la réforme, allez voir… Personnellement je ne vois pas bien à quoi des stages d’observation pourrait servir en master. J’en ai déjà fait un en L1 et je fais bien plus que de l’observation quand je prend en charge les élèves en BCD cette année. Pour devenir PE, il ne suffit pas d’observer je pense mais bon… Il y a aussi des stages en responsabilité, mais 108 heures c’est vraiment trop peu. Tout ça pour faire des économies, c’est vraiment minable. Je pense que de passer à bac+5 est une bonne chose mais pas si c’est pour enlever des heures de stage.

Voici une petite merveille ! Les trois Brigands est un livre pour enfant de Tomi Ungerer, un grand auteur de littérature jeunesse. Je l’ai lu aux enfants à la BCD de l’école et ils ont adoré, moi aussi je dois dire. Il se trouve que ce joli livre a été adapté au cinéma. Je trouve qu’ils ont réussi à faire quelque chose de génial. Et même si vous n’avez pas d’enfant, c’est vraiment un dessin animé à voir.

Voilà un petit résumé :

Trois méchants brigands passent leur temps à détrousser les voyageurs en diligence et à détruire les attelages… Leurs forfaits commis, ils accumulent leurs butins dans une caverne retirée en haut de la montagne. Sans coeur et sans scrupule, rien ne les arrêtent jusqu’au jour où l’unique occupant de la diligence est Tiffany, une petite fille orpheline. Surpris, ils emmènent l’enfant dans leur repaire.
« Que faites-vous de tout cet or ? » demande-t-elle. Les trois hommes ne s’étaient jamais posé la question….

Je ne vous met pas la suite du résumé, il faut laisser un peu de mystère et de magie…

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